À mon humble avis, à force de vouloir restaurer sa gloire passée, le centre ville de Luang Prabang a un peu perdu de son âme. À chaque visite, nous voyons apparaître une nouvelle guest house, une nouvelle boutique de souvenirs. Elles surgissent sournoisement et se fondent subrepticement dans le décor.
Les habitants restés en centre ville, voient leur vie évoluer au gré des atterrissages et décollages du petit coucou de la Lao Airlines et des arrivées des bus déversant les « tortues » (nom que J et moi avons donné aux touristes qui arpentent les rues avec leur énorme sac à merveilles au dos) sur Sakkhaline, la rue principale. Les autres, sont partis.... car les maisons se louent cher, se vendent à prix d’or et les terrains sont désormais rares… Et de toute manière, quel cauchemar pour pouvoir planter un clou sur le mur d’un immeuble classé patrimoine de l’Unesco!
Qu’importe, c’est tout de même joli à voir, toutes ces venelles restaurées et ces façades sauvegardées… la ville prospère sur les yeux et portefeuilles bienveillants des visiteurs.
Et comme d’habitude, (déformation professionnelle oblige peut-être), les yeux vagabonds des touristes que nous sommes s’attardent sur les seules petites créatures qui évoluent simplement et allègrement dans cette ville patrimoine Mondial de l’UNESCO, inconscients des enjeux, des changements, du départ, un à un des khouanes…

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